Zambie : Une Erreur de 80 Millions de Dollars Qui Révèle les Enjeux de la Dette avec la Chine
- 11 décembre 2024
- Publié par : WebTeam Master
- Catégorie : Economie
La Zambie, plongée dans une crise économique exacerbée par une dette extérieure massive, a récemment attiré l’attention après un transfert erroné de 80 millions de dollars à la Chine, son principal créancier. Cet incident soulève des questions sur la complexité des relations financières entre les pays africains et leurs partenaires étrangers, notamment dans un contexte de restructuration de dette.
Un transfert aux conséquences inattendues
Le transfert accidentel, révélé par le secrétaire au Trésor Felix Nkulukusa, provient d’un compte sécurisé alimenté par les revenus de la vente d’électricité. Bien que la Zambie ait proposé d’imputer ce montant comme avance sur les intérêts de sa dette, l’incident met en lumière les défis liés à la gestion des finances publiques dans un pays en crise.
Un contexte économique tendu
La Zambie a été le premier pays africain à faire défaut sur sa dette pendant la pandémie de Covid-19 en 2020. Aujourd’hui, elle cherche à restructurer une dette de 6,3 milliards de dollars, dont 4,1 milliards dus à la Chine. Ce contretemps intervient alors que Lusaka négocie un accord crucial avec Pékin, qui reste silencieuse sur cet incident.
La Chine et l’Afrique : partenaires ou créanciers exigeants ?
Cette erreur soulève des questions plus larges sur les relations entre la Chine et les pays africains. Avec des milliards investis dans des infrastructures sur le continent, la Chine est souvent critiquée pour ses conditions de prêt jugées contraignantes. Cependant, l’issue de cette affaire pourrait influencer les futures relations sino-africaines, notamment en termes de coopération financière.
Quelles perspectives pour la Zambie ?
Si la Chine accepte la proposition de Lusaka, cela pourrait signaler une volonté de compromis dans un contexte où la Zambie cherche à stabiliser son économie. Dans le cas contraire, l’incident pourrait compliquer davantage les négociations, retardant un accord vital pour l’avenir économique du pays.
Cette erreur de 80 millions de dollars dépasse le simple cadre financier. Elle illustre les défis auxquels font face les pays lourdement endettés dans leurs relations avec des créanciers puissants. Alors que les yeux du monde restent tournés vers ces négociations, le cas de la Zambie pourrait bien devenir un exemple clé des dynamiques de la dette en Afrique.
Mariane LENGUIONG