UEMOA : L’inflation en recul, mais des défis économiques persistent
- 8 janvier 2025
- Publié par : Claire LIBAM NGOCK
- Catégorie : Economie
Un soulagement temporaire pour les consommateurs, avec un recul de 2,5% en novembre 2024
L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a enregistré en novembre 2024 une baisse significative de son taux d’inflation, qui s’est établi à 2,5 %, contre 3,4 % en octobre. Ce recul marque une deuxième baisse consécutive après un taux de 3,6 % en septembre, selon le bulletin mensuel des statistiques publié par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Cette baisse représente un retour au sein de la fourchette cible de 1 % à 3 % fixée par la BCEAO, une première après sept mois de dépassement. Une bouffée d’air frais pour les consommateurs de la région, particulièrement affectés par la hausse des prix des denrées alimentaires et des services essentiels.
Les raisons de cette baisse
D’après la BCEAO, cette accalmie est principalement attribuée à la diminution des prix des produits alimentaires, dont l’impact global sur l’inflation est passé de 2,1 points de pourcentage en octobre à 1,5 point en novembre. Une autre explication réside dans le ralentissement des hausses des prix dans la catégorie “logement”, qui ont progressé de 2,9 % contre 3,2 % le mois précédent.
En outre, l’inflation sous-jacente, qui exclut les prix des produits frais et de l’énergie, a également reculé, passant de 2,3 % en octobre à 1,8 % en novembre.
Des disparités selon les pays
La tendance générale masque cependant des réalités différentes au sein des huit pays membres de l’UEMOA. Six d’entre eux, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger et le Togo, ont enregistré une baisse de leur taux d’inflation. En revanche, la Guinée-Bissau a connu une accélération de l’inflation, tandis qu’au Sénégal, le taux est resté stable.
Des perspectives mitigées
Malgré cette bonne nouvelle, la BCEAO prévoit une légère hausse de l’inflation pour 2025. Les raisons évoquées incluent :
- L’insécurité croissante dans certaines zones, perturbant les chaînes d’approvisionnement.
- Les aléas climatiques affectant l’agriculture, secteur vital pour la région.
- Les tensions géopolitiques et commerciales ayant un impact sur les importations et les coûts de production.
Pour l’ensemble de l’année 2024, l’inflation moyenne devrait atteindre 3,6 %, en légère baisse par rapport aux 3,7 % enregistrés en 2023.
Un appel à des réformes structurelles
Cette situation met en évidence la nécessité pour les pays membres de l’UEMOA d’investir dans des solutions durables pour renforcer leur résilience économique. Parmi les priorités figurent :
- Le soutien à l’agriculture locale pour réduire la dépendance alimentaire.
- La mise en place de politiques monétaires adaptées pour maîtriser l’inflation.
- Une meilleure gestion des risques liés aux crises climatiques et sécuritaires.
La baisse du taux d’inflation en novembre 2024 est un signe encourageant pour les consommateurs et les acteurs économiques de la région. Toutefois, cette accalmie pourrait être de courte durée si les défis structurels ne sont pas adressés rapidement.
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