Agroécologie au Bénin : Atelier de sensibilisation des décideurs politiques pour des actions concrètes

Le 11 décembre 2024, au Palais des Congrès de Cotonou, plus de 100 décideurs politiques ont été réunis grâce au financement du projet GIZ/PROSILIENCE et au soutien du MAEP, du CCN-AE et de SOLCA.

Un plaidoyer national pour l’agroécologie

Dans un contexte mondial marqué par des défis climatiques et alimentaires croissants, le Bénin s’engage résolument sur la voie de l’agroécologie. Le mercredi 11 décembre 2024, un atelier national de sensibilisation s’est tenu au Palais des Congrès de Cotonou, réunissant plus de 100 décideurs politiques, notamment des préfets, maires, secrétaires exécutifs des communes, députés de l’Assemblée Nationale, et cadres des services déconcentrés du Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (MAEP).

L’événement, organisé avec l’appui financier du projet GIZ/PROSILIENCE et l’accompagnement technique de plusieurs partenaires clés tels que le Cadre de Concertation National des Acteurs de l’Agroécologie (CCN-AE) et SOLCA, avait pour objectif de mobiliser les décideurs autour d’actions concrètes et coordonnées pour promouvoir l’agroécologie au Bénin.

Des objectifs ambitieux pour un engagement collectif

L’atelier visait à susciter l’engagement des décideurs politiques à divers niveaux en faveur de la promotion et de la mise à échelle de l’agroécologie. Ce modèle agricole durable repose sur les savoirs locaux, la préservation de l’environnement et le bien-être des communautés.

Lors des sessions de travail et des discussions interactives, plusieurs propositions stratégiques ont émergé, notamment :

• Revue des législations existantes : Évaluer les dispositions relatives à l’agroécologie et leur mise en œuvre.
• Valorisation des pratiques locales : Intégrer les savoirs ancestraux et les pratiques agricoles traditionnelles reconnues pour leur efficacité.
• Formation et sensibilisation : Introduire l’agroécologie dans les programmes éducatifs dès l’école primaire.
• Financements dédiés : Prévoir des subventions spécifiques dans le budget national et les budgets communaux pour soutenir l’agroécologie.
• Favoriser l’accès à la terre : Mettre en place des politiques facilitant l’accès aux terres pour les agriculteurs.
• Promotion des produits agroécologiques : Encourager la consommation locale et durable.

Un engouement et des attentes fortes de la part des participants

Les échanges ont révélé une forte mobilisation et un enthousiasme unanime des participants. Tous ont salué cette initiative et exprimé leur désir de voir ce type d’atelier se multiplier à des niveaux plus locaux.

Citation d’un participant :

“Cet atelier est un tournant décisif pour l’agroécologie au Bénin. Nous devons transformer ces résolutions en actions concrètes, contraignantes et mesurables pour garantir un impact durable.”

Les décideurs présents ont également insisté sur la nécessité de rendre les engagements pris lors de l’atelier contraignants, en les intégrant dans les politiques publiques et les budgets locaux.

Des engagements à concrétiser

Les résultats de cet atelier marquent une étape importante dans la transformation du système agricole béninois. Toutefois, comme l’ont souligné plusieurs intervenants, la réussite de ces initiatives repose sur la collaboration active et durable de toutes les parties prenantes :

• Le gouvernement central, pour traduire ces propositions en politiques concrètes.
• Les collectivités locales, pour intégrer l’agroécologie dans les programmes communaux.
• Les agriculteurs et producteurs, pour s’approprier et mettre en œuvre ces pratiques durables.

Citation d’un intervenant :

“L’agroécologie est notre meilleure arme pour garantir la souveraineté alimentaire et la résilience face aux défis climatiques. Chaque acteur doit jouer sa partition.”

Vers une généralisation de l’agroécologie au Bénin

Cet atelier de sensibilisation a permis de poser des bases solides pour un plaidoyer politique en faveur de l’agroécologie. En s’appuyant sur les résolutions formulées, le Bénin peut devenir un modèle en Afrique de l’Ouest pour la mise en œuvre de pratiques agricoles durables et respectueuses de l’environnement.

Et maintenant ?
La balle est dans le camp des décideurs, qui doivent traduire ces engagements en actions concrètes et mesurables. Les prochains mois seront déterminants pour évaluer l’impact de cette initiative.

Par Claire Libam Ngock